mercredi 30 juillet 2008

TGV breton : un contrat à trois milliards d'euros

D'ici six à sept ans, la Bretagne aura enfin le droit à un vrai TGV. Jean-Louis Borloo, qui sera à Rennes ce mardi après-midi, commente cet enjeu majeur pour la région.

Le feuilleton ouvert, en 2003, par les Bretons s'achève ce mardi. En gare de Rennes, évidemment. C'est là que Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, vient signer avec le président de la Région, Jean-Yves Le Drian, le protocole financier de la Bretagne à grande vitesse. Cette BGV sera également signée par Jacques Auxiette, président de la Région Pays de la Loire; Guillaume Pepy, président de la SNCF, et par Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports.

Le financement. Cette ligne à grande vitesse (LGV) de 182 km coûte 3 milliards d'euros. Le contrat financier signé aujourd'hui précise que l'État apporte 990 millions d'euros, soit, en gros, un tiers du montant des travaux nécessaires à la construction de la LGV Connerré-Rennes (carte ci-dessus), ainsi qu'aux aménagements des tronçons Rennes-Brest et Rennes-Quimper. La Région Bretagne met la même somme sur la table, grâce à l'apport des collectivités bretonnes, ainsi que des Pays de la Loire. Enfin, la contribution de Réseau ferré de France (RFF) s'élève à 1,02 milliard.

L'objectif reste de mettre Quimper et Brest à 3 heures de Paris et Rennes à 1 h 24 de Paris. Mais l'hypothèse technologique du train pendulaire étant définitivement enterrée, il faudra gagner du temps autrement : les aménagements sur les voies et le matériel devraient réussir à mettre Brest, pas tout à fait à 3 heures de Paris, mais presque... à 3 h 08.

Les travaux débuteront en 2010. Ils devaient s'achever en 2013, mais, compte tenu du retard pris par la signature du décret, qui s'est reporté sur les acquisitions de terrains et enfin sur l'ensemble du programme de travaux, la date de 2014 est désormais l'objectif affiché par les services de la Région. Prochaine étape attendue : l'avis d'appel d'offres européen à la concurrence. Il sera lancé par le maître d'ouvrage, RFF, avant la fin de l'année 2008, pour engager la construction de la ligne dans les meilleurs délais.

Source : Ouest France

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