dimanche 2 novembre 2008

Le café baisse à la SNCF


C'est une société italienne qui assurera à partir de mars le service de restauration à bord des wagons-bars. Bonne nouvelle pour les usagers : les prix devraient baisser et les plats gagner en exotisme…

Fini, les affreux sandwichs au thon mous et glacés. La SNCF vient de changer de prestataire pour la restauration à bord de ses trains. Dès mars prochain, c'est l'Italien Cremonini qui assurera ce service pendant trois ans et quatre mois. Le nouveau venu apportera-t-il un peu de soleil dans les assiettes des voitures-bars ? Possible. Car à bord des trains Eurostar, Thalys et ID-TGV, dont il assure déjà la restauration via ses filiales Momentum et Rail Gourmet, il propose des lasagnes et des salades tomates-mozzarella. À bord des Thalys, les voyageurs peuvent aussi boire un expresso italien pour 2,30 €, ou s'offrir un «pain focaccia aux tomates mozzarella» à 5 €.

La SNCF ne s'est pas encore prononcée sur les menus qu'elle proposera à bord de ses TGV. Elle doit en effet choisir dans le large éventail que lui a proposé le groupe italien. Mais le principal changement viendra de l'allégement de l'addition. «Nous avons choisi Cremonini, car leurs produits sont 20 à 30 % moins chers que ceux de la Compagnie des Wagons-Lits », confirme un cadre de la SNCF. Par exemple, le café passera de 2,40 à 2,10 € et le sandwich jambon-beurre de 4,10 à 3,50 €. Autre nouveauté : les menus changeront trois fois par an et devraient faire la part ­belle aux produits bio. Cet été en effet, tous les plats froids servis à bords des trains Eurostar étaient organics.

Coup de pub

Jusqu'à aujourd'hui, c'est la Compagnie des Wagons-Lits, filiale du groupe Accor, qui s'occupait des menus à bord des TGV. La SNCF lui a donc préféré l'offre de Cremonini qui lui permet de baisser ses prix. Une bonne chose pour le consommateur, c'est vrai, mais aussi un bon coup de pub pour la société nationale, récemment épinglée par un rapport parlementaire sur l'opacité de ses multiples tarifs de billets.

Enfin, l'offre de Cremonini permettra à l'entreprise nationale de faire des économies. Le service de restauration à bord des trains ne peut en effet pas vivre du seul produit de ses ventes. Car si celles-ci sont bonnes sur Paris-Marseille ou Paris-Strasbourg, elles le sont nettement moins sur des lignes peu fréquentées. Pour que le prestataire, globalement, s'y retrouve, la SNCF doit donc soutenir l'activité. Jusqu'à aujourd'hui, quand un client déboursait 7,50 € au wagon-bar, la SNCF participait à hauteur de 4 €. Avec Cremonini, cette subvention va diminuer de moitié, car l'Italien demande 32 millions d'euros d'indemnités quand la Compagnie des Wagons-Lits en exigeait 80.

Cette économie n'empêche pourtant pas l'entreprise publique de réfléchir à terme à la suppression du wagon-bar.

Source : Figaro

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